Formation d’ingénieur·e hors temps de travail - Télécommunications et réseaux

«C’est en faisant siens les apprentissages que l’on avance dans sa spécialité»

8 avril 2020

Sébastien 43 ans actuellement consultant audiovisuel, expert et chef de projet au sein d’un grand groupe de radios et en même temps élève ingénieur au Cnam dans la spécialité Télécommunications et réseaux nous raconte ce qui l’a poussé et motivé à reprendre une formation hors temps de travail. Il revient sur son métier et ce que la formation est en train de changer à son quotidien et devenir professionnel.

Quel était votre projet professionnel en reprenant votre formation au Cnam?

Lorsque j’ai décidé de reprendre une formation et que je me suis inscrit au Cnam en 2002, j’avais en tête de compléter ma formation initiale, à savoir un Bac scientifique et un BTS audiovisuel option son. Je souhaitais par ce biais apprendre le jargon propre aux réseaux qui devenait important dans mon travail où je déploie des systèmes audio en Radio TV et Cinéma. J’ai donc commencé par suivre des modules d’acoustique proposés par le Cnam.

Après avoir fini ces modules et sur les conseils d’un professeur, je me suis inscrit à d’autres unités d’enseignements (UE), portant sur le traitement du signal ; l’idée était là aussi de compléter mes connaissances techniques et scientifiques et avoir plus de hauteur et de transversalité dans les projets que je gère et sur lesquels je suis amené à collaborer comme expert ou chef de projet.

Vous avez choisi la modalité hors temps de travail (HTT), qu’en diriez-vous?

Que c’est un des points fort du Cnam. Toutes les unités d’enseignement, constitutives des parcours, sont accessibles en cours du soir (modalité hors temps de travail) et il est possible de les suivre « à la carte ». Cela présente l’avantage, lorsque l’on est curieux et que l’on décide, une fois une UE suivie, d’en suivre d’autres, de les capitaliser selon ses objectifs et sa motivation. C’est un système intéressant qui permet de construire son parcours à son rythme ; c’est aussi un système très exigeant.

Arriver à exercer de front un métier à temps plein, qui plus est prenant, tout en se formant, demande souvent de faire des sacrifices et s’avère difficile. L’important est sans doute pour se soutenir dans l’effort, de tisser des liens avec les autres élèves. Dans mon cas, j’ai toujours réussi à nouer des amitiés dans les différents cours suivis, ce qui m’a été d’une grande aide pour me stimuler, m’intéresser à d’autres domaines et aspects de de mon propre domaine professionnel. Avec les personnes rencontrées, nous nous voyons aujourd’hui en dehors du Cnam en ayant des discussions très constructives sur les sujets étudiés ensemble, mais également nos évolutions et nos questionnements professionnels ; même si nous sommes des auditeurs en cours du soir, nous avons pu établir un vrai rapport de camaraderie tel que plus jeune nous aurions pu le créer au sein d’une école !

En quoi votre quotidien professionnel a changé depuis votre engagement dans le cursus d’ingénieur·e Télécommunications et réseaux (TR)?

Mon engagement à reprendre une formation en vue d’obtenir le titre d’ingénieur·e Télécommunications et réseaux (TR) m’a permis de développer des aptitudes ; notamment d’être plus ouvert et à l’écoute, de prendre de la hauteur et d’être en capacité de mieux appréhender, comprendre et/ou faire face à des problématiques dans la gestion de projets, les réunions auxquelles je participe et/ou que j’anime. Cela aide à structurer et qualifier de manière pertinente les problèmes rencontrés. Preuve en est que, de 2002 à 2007, j'ai évolué d’un poste d'assistant auditorium à celui de responsable son et d'ingénieur support.

Quelle place tient l’international dans votre quotidien professionnel?

Ma mission actuelle principale se déroule en France mais je suis souvent amené à me déplacer à l’étranger, au Maroc ou en Suisse par exemple, pour du conseil et de la gestion de projets. Je me déplace aussi souvent en Allemagne pour du suivi de développement logiciel et des échanges méthodologiques au sein du groupe de radio pour lequel je travaille. A cette fin, en me rendant à la ARD (l’Arbeitsgemeinschaft der öffentlich-rechtlichen Rundfunkanstalten der Bundesrepublik Deutschland est un groupement public de neuf radiodiffuseurs régionaux allemands), j’échange avec mes collègues ingénieurs allemands sur l’organisation de la production, les futurs formats de diffusion, etc.

Quelle place occupe la recherche dans votre quotidien professionnel?

Je ne fais pas de recherche au quotidien mais je suis régulièrement amené à effectuer des spécifications fonctionnelles pour les soumettre à développement, les chiffrer et les valider après réception et tests. En ce moment par exemple, sans pouvoir parler de recherche à proprement parlé, je travaille sur un projet qui vise à faire évoluer un produit de réverbération active adapté aux salles de spectacles, aux studios d’enregistrement ainsi qu’aux prises de son.

Selon vous, comment le titre d’ingénieur Cnam est-il perçu dans le monde du travail?

Je pense que le titre est reconnu et bien coté par les entreprises ; par exemple un de mes amis ingénieurs spécialiste en acoustique et qui a obtenu son titre d’ingénieur Cnam jouit d’une belle reconnaissance professionnelle en France comme au-delà des frontières, au Maroc. Un autre a pu trouver un poste d’ingénieur informatique en Suisse, grâce à son titre Cnam.

Je crois aussi qu’au sein des entreprises, au sein des services des ressources humaines, le titre est prisé car l’avoir obtenu au Cnam atteste de qualités certaines pour les candidats : sérieux, endurance, persévérance, habileté à accomplir des tâches complexes. Le titre d’ingénieur·e est aussi salué pour la qualité des enseignements liée au professionnalisme des maîtres et maîtresses de conférences et des professeur·es du Cnam.

Recommanderiez-vous une reprise d’étude pour obtenir un titre d’ingénieur·e?

Oui tout à fait, car viser l’obtention du titre d’ingénieur·e, c’est un excellent moyen de valoriser ses compétences professionnelles tout en poursuivant sa professionnalisation avec l’objectif d’une reconnaissance académique, parfaitement en phase avec une fonction exercée et/ou visée. C’est aussi un très bon moyen de rester up to date alors que les technologies évoluent vite et sans cesse. Pouvoir tout à la fois actualiser ses connaissances et en acquérir de nouvelles, reste pour moi, une grande satisfaction.